Nous voici donc ramenés brutalement au 26 novembre 1900 où Jules Guesde chef fondateur du parti ouvrier et Jean Jaurès député du Tarn invités par la section de local de Lille sous la houlette de Gustave Delory (maire de Lille) s’affrontent à l’hippodrome devant 4.000 personnes (exclusivement des représentants du parti ouvrier, déjà un traquenard…)
dans son introduction Jaurès précise « le plus grand plaisir que vous puissiez nous faire ce n’est pas de nous acclamer, c’est de nous écouter ». Cette controverse qui avait pris corps à l’occasion de la participation d’Alexandre Millerand au « ministère bourgeois » de Waldeck-Rousseau tournera finalement à l’avantage du tribun de Carmaux.
Près d’un siècle après ce débat sur le degré d’implication du socialisme dans l’exercice du pouvoir, qui passe en France par un nécessaire rassemblement et une véritable union de la gauche, malgré la démonstration mitterrandienne, le Parti Socialiste ne l’a toujours pas résolu. Tout à rebours, cette querelle, le SPD Allemand l’a réglé dès cette époque, sans drame pour l’Allemagne.
En France, bien au contraire quelques attardés soufflent encore aujourd’hui sur les braises. Plus grave ces réactionnaires démontrent une incompréhension totale de nos institutions et donc une incapacité d’engager des réformes ou même simplement une saine réflexion sur les moyens d’adapter nos institutions et notre organisation sociale.
Je tiens Martine Aubry élue par héritage, et Christophe Cambadélis apparatchik marionnette tous deux archétypes du socialisme embourgeoisé pour responsables de la ruine du parti socialiste aux yeux des français.
On le sait, les éléphants ont de la mémoire, ils en ont d’autant plus que ces pachydermes ont une mémoire sélective qui leur tient lieu de vision ce qui en fait une espèce en voie de disparition parce qu’incapable de discerner la complexité des enjeux et donc inaptes à s’adapter et de concevoir des solutions viables et pérennes ; condamnés par conséquent à devoir céder la place bien que ce ne soit pas véritablement dans leur conception bien trop politicienne de la démocratie.
Les dernières déclarations de Manuel Valls qui se révèle un Brutus sont la preuve de cette ignorance . S’il n’est pas déjà totalement submergé par la vanité le premier ministre a pour devoir de démissionner à moins que pour lui, l’exigence, dont il fit le titre d’un de ses livres ne soit plus qu’un vain mot.
Quant à François Hollande, la constitution dans son article 5 lui assigne ce devoir :
« Le président de la république veille, par son arbitrage, au respect du texte constitutionnel, et assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l’État. Vis-à-vis de l’extérieur, il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités conclus par la France ».
Rien ne lui interdit cependant de déclarer sa candidature à la présidence de la république, la difficulté pour lui étant qu’il n’aura pas le loisir de mener une campagne électorale classique cependant, au nom des souffrances et des difficultés qu’endurent encore nombre de concitoyens il a le devoir de se déclarer candidat à la prochaine élection présidentielle ; loin du tumulte et de l’incongruité des primaires, en bon républicain qu’il a toujours été et en bon serviteur de la France.seul, face au peuple souverain qui tranchera il tentera de présenter aux citoyen un projet audacieux, réalisable rassembleur et enthousiaste aux sources humanistes fondé sur une certaine idée de l’Europe et du monde dans lesquels la France doit tenir son rang.
Comme il en a toujours fait la démonstration depuis son élection en mai 2011 il tiendra remplira sa fonction jusqu’au dernier jour de son mandat n’étant pas d’une nature à baisser les bras.
Face à La victoire écrasante de françois FILLON désormais chef de file d’une droite austère, rassemblée et revancharde, face à un centre mouvant, face à une extrême droite confortée par le retour des perdants face à une gauche oublieuse, le président va devoir engager le combat seul entouré de son dernier carré d’hommes et de femmes loyaux qui ont œuvré pendant cinq années à rendre le pays plus fort et plus juste.
Aucune bataille n’est perdue avant d’être livrée. Le combat sera rude mais il doit être mené pour réduire davantage les inégalités et lutter contre la pauvreté.