Quelle politique économique et quels choix de société pour demain ?


En 2017 la dette devrait atteindre 97% du Produit Intérieur Brut, chargée essentiellement d’alimenter la consommation au détriment de l’investissement.

Cette mauvaise dette à maturité moyenne de 7 années et 128 jours, détenue à 60% par des non-résidents porte le risque de la remontée des taux.

Cette dette n’est toujours pas stabilisée, par ailleurs notre croissance potentielle pour 2017 reste faible 1,2%  selon l’OCDE.

Dans ces conditions, cette spirale aggravée pour la France par une balance du commerce extérieur largement déficitaire résultant pour partie de la gamme moyenne de ses produits (contrairement à l’Allemagne positionnée sur le haut de gamme) imposera une  véritable révolution dans de nombreux domaines et ne pardonnera aucune erreur dans les choix et les arbitrages du prochain président de la république.

Dans ce contexte le programme de François. FILLON d’une baisse de la dépense publique associée à une baisse partielle de la fiscalité entraînera mécaniquement à court terme (dès 2018) une dépression et un recul du P.I.B d’environ 0.9%. Selon certains économistes, Cette austérité « Lavalienne » pour reprendre l’expression d’Henri GUAINO, ne fera en définitive qu’apporter de nouveaux malheurs : une aggravation des inégalités et une frustration accentuée des classes moyennes.

De même les politiques par la relance à la MONTEBOURG sont une hérésie quand on sait que 70 % des sommes investies dans la relance entraînent une augmentation corollaire des importations au détriment de notre propre industrie que l’on déstabilisera définitivement en s’engageant dans une renégociation de la loi travail. ou pire dans son abrogation comme le propose l’iconolâtre  HAMON.

Il n’y a aucune solution magique, beaucoup de chose ont déjà été tentées : les charges des entreprises ont été considérablement baissées, leur marges sont largement reconstituées, les taux sont bas.

Globalement les conditions dans lesquelles François HOLLANDE laissera le pays sont bonnes.

Une partie de la solution réside dans notre capacité à comprendre les raisons pour lesquelles la France a décroché dans les années 80. Patrick Arthus explique parfaitement que ce n’est pas le niveau des investissements qui est en cause mais que c’est un problème qualitatif, difficulté qu’Emmanuel MACRON par sa formation a bien cerné, plusieurs pistes sont à suivre parmi lesquelles la modernisation du capital, la montée en gamme de notre industrie, la qualification des salariés, la formations professionnelle, l’élagage des normes, l’encouragement des jeunes entrepreneurs…

C’est donc vers de nouveaux choix qu’il va falloir se tourner. À ce titre, le programme d’E. MACRON traite plus en profondeur et plus dans le détail les principaux défis et me parait plus adapté aux enjeux de demain. Ainsi par exemple sa proposition de la suppression des cotisations maladie et chômage acquittées par un salarié, compensée par une hausse de la Contribution Sociale Généralisée : Il s’agit de supprimer les cotisations salariales chômage et, dans le même temps, d’augmenter la C.S.G de 1,7 point.

Là où François Fillon veut restreindre la protection sociale, en l’occurrence la maladie, Emmanuel Macron souhaite la renforcer : en la dotant d’un financement solide, assis sur tous les types de revenus ; en l’universalisant aux démissionnaires et aux indépendants, dans le cas de l’assurance chômage. Le but étant d’améliorer la rémunération du travail et le pouvoir d’achat de tous les Français. La réforme proposée par Emmanuel Macron les protège, en ne touchant pas aux retraites modestes ni aux allocations chômage, et en faisant contribuer équitablement les revenus de l’épargne.

D’autres réformes d’importance dans l’éducation, dans la protection sociale, dans le domaine de la sécurité, de la défense ou encore celui de la diplomatie sont également déclinée dans son ouvrage « Révolution » : « L’élection de 2012 était porteuse d’un vivant message d’égalité. Il doit être réactivé »écrit-il.

Mais égalité ne signifie pas uniformisation, c’est la principale vertu du projet pour France du candidat Emmannuel MACRON.


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